Circonscription de TOULOUSE. M. M. Labrousse, Directeur*1*

Ariège

Lézat. — a) A une centaine de mètres au sud-est de l'église ruinée de Saint-Étienne-de- Villaret, un effondrement qui s'est produit au milieu d'un pré a permis à M. Gondal de découvrir, au printemps de 1962, un puits bâti en briques qui s'enfonce au moins jusqu'à une profondeur de 5 mètres et dont le diamètre va s'élargissant de 0,75 m à 1,25 m. Parmi les matériaux qui avaient servi à combler ce puits se trouvaient des tegulae, des imbrices, des moellons enrobés de mortier, un bloc de marbre de Saint-Béat qui semble l'amorce d'une colonnette, des débris d'amphores et de poteries (vase ovoïde noir, mortier en terre rougeâtre) et beaucoup d'ossements d'animaux. Dans les terres contiguës, a été trouvé un matériel gallo- romain analogue et à 0,50 m de profondeur, un antoninianus de Claude II au type de la PROVIDENTIA AVGVSTI (Cohen, Claude II no 220 ou 221) ;

b) Poursuivant ses fouilles à V Abbatiale, M. Gondal a trouvé au pied des fondations du chœur gothique des débris de tegulae, de poteries et un fragment de mortier en granit.

Pamiers. — Sur la butte du Calvaire, M. Surre professeur au lycée de Pamiers, a découvert et commencé à fouiller un puits funéraire qui a déjà fourni quantité d'amphores vinaires italiques et des poteries indigènes de la Tène III, de couleur noire ou grise, souvent décorées de lignes ondées. Ce puits doit dater du ier siècle avant notre ère. Sa découverte est fort importante pour l'histoire primitive de Pamiers : elle atteste la présence d'un habitat volque sur les buttes dominant le passage de l' Ariège.

Saint- Jean-de-Verges. — a) Dans le cimetière, la démolition de la chapelle de Saint-Éloi (ou de Saint- Volusien) a permis à Mlle Maris de trouver un reste d'autel votif gallo-romain, un fond d'amphore et 4 monnaies (2 antoniniani de Claude II, un moyen bronze de Magnence et un petit bronze de Valentinien II) qui datent le site entre la fin du me et la fin du ive s. ;

b) sur la colline de la Tour d'Opio, Mlle Maris a fait un relevé des murs en pierre sèche qui sur une longueur de 500 mètres et une largeur de 30 à 40 mètres couronnent d'ouest en est la crête rocheuse. Une partie de ces murs a dû jouer un rôle défensif ; d'autres sembleraient plutôt correspondre à des zones de cultures en terrasses ou à des enclos pour le bétail. Sur les pentes ouest, dominant le village, ont été recueillis de nombreux débris d'amphores ; sur les pentes sud, ont été reconnus plusieurs fonds de cabane. Le site a certainement servi à la défense jusqu'à des siècles récents et des murs comme ceux de la Tour d'Opio trahissent des remaniements, sinon même des constructions modernes.

Saint-Girons. — Durant l'été 1963, le creusement d'une piscine sur les bords du Salât a fait découvrir, à un mètre de profondeur, des vestiges gallo-romains pouvant provenir d'un dépotoir ou de tombes à incinération. Le gisement a été totalement bouleversé par les travaux et le matériel a été recueilli en vrac, hors de place, parmi des cendres, des ossements d'animaux et quelques débris d'amphores. Il